Pour compléter son offre "full-service", LEXYMORE ouvre un pôle Droit Social intégré

Janvier 2023 est une date importante dans l’histoire de LEXYMORE.
Adepte d’une approche globale des problématiques de ses clients, « full-services » pour utiliser une expression anglo-saxonne, le cabinet se dote d’un pôle droit social intégré afin de compléter les expertises déjà reconnues des autres départements.
Le choix de la responsable de ce pôle stratégique était un véritable enjeu au-delà des compétences techniques, pour les associés, les équipes en place et bien entendu l’intéressée, quand on connait l’attention qui est portée à l’humain au sein de LEXYMORE, désigné à l’automne « Le Cabinet Innovant de l’Année » pour le Grand Sud-Ouest.

Bonjour Me Elissaveta PEKTOVA,
Bienvenue pour cette interview, bienvenue chez LEXYMORE surtout !
Merci de prendre le temps de répondre à nos questions alors que votre prise de poste et la structuration de votre service vient de débuter.
Votre identité est bien connue des professionnels bordelais et au-delà (on le verra tout à l’heure), pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre vision du métier d’avocat en droit social ?

Bonjour Pierre,
Merci à vous et aux équipes de LEXYMORE de m’accueillir.
Avant tout je voudrais partager avec vous la passion qui m’anime depuis maintenant 17 ans de carrière d’avocat. J’ai évolué jusqu’à aujourd’hui dans un cabinet de niche spécialisé en droit du travail au sein duquel je co-dirigeais l’antenne bordelaise en tant qu’associée.
J’y ai développé une vision entrepreneuriale de mon métier.

Le droit social est une matière riche à plus d’un titre. Parce qu’elle touche à l’humain bien entendu mais aussi et peut-être surtout parce qu’elle est éminemment stratégique.

L’essentiel de ma clientèle est aujourd’hui constitué d’employeurs au sens large, chefs d’entreprise ou dirigeants. Ma motivation profonde est de leur offrir de la visibilité dans leurs choix, en face d’une législation très évolutive, pour optimiser, pérenniser et parfois tout simplement permettre à leurs activités de survivre !
 

Je privilégie les relations régulières basées sur la confiance et une parfaite connaissance de leurs enjeux et de leurs besoins, qui me permettent d’être force de proposition et de les alerter sur des mises à jour qui sont nécessaires ou la mise en place de nouvelles stratégies. 
La qualité d’analyse qui nait d’échanges réguliers avec nos clients m’offre souvent l’opportunité de participer sur le volet social à leur développement.
Je pense notamment aux freins qu’une bonne maîtrise du droit du travail permet de lever en cas de croissance rapide, d’ouverture de nouveaux marchés par exemple, afin de répondre à l’augmentation nécessaire de la production et donc des équipes.

« La négociation d’un bon accord d’entreprise est un avantage concurrentiel évidentpour l’avenir de toute société »

 

Vous avez un parcours professionnel très dense, et en ce sens quelle est votre analyse d’experte face à l’évolution de la « matière » comme vous dites ? 

 

D’abord, il me parait nécessaire de décloisonner les compétences. Le métier d’avocat d’affaires nécessite aujourd’hui des approches transverses. Les problématiques sont globales et la pluridisciplinarité qu’offre une société d’avocats comme LEXYMORE est pour moi une nouvelle étape logique.

Le monde dans lequel nous vivons appelle des remises en question constantes.
Notre profession doit évoluer vers plus de modernité : une meilleure transparence dans les relations clients, le management, une vision collective des dossiers.
Je constate que c’est un point de vue largement partagé au sein des équipes de LEXYMORE et que les organisations permettant cette approche sont déjà en place ici.
 

Nos clients chefs d’entreprises vivent les mêmes questionnements, les mêmes remises en question.
La période COVID a profondément bouleversé les rapports de force par exemple.

Fidéliser ses équipes d’une part, comprendre les motivations de certains départs souhaités, mais aussi recruter sur des fondements plus humains ou encore la généralisation du télétravail font évoluer nos approches de la relation employeur-employé. Je pense évidemment au développement constant des « Marques Employeurs ».
Et c’est une bonne chose. Les relations apaisées dans l’entreprise sont indispensables. En ce sens nous agissons comme des régulateurs, en empathie avec les interlocuteurs RH ou le dirigeant mais en position « meta » conscients des enjeux et des contraintes, garants d’une forme d’objectivité que nous offre la distance émotionnelle face aux sujets.

Je pense important d'évoquer aussi la digitalisation de nos métiers.
L’accès aux informations juridiques via internet pourrait laisser penser que tout le monde peut trouver facilement une réponse à ses questions. 
Mais le droit du travail est une matière sensible politiquement. L’influence des politiques gouvernementales, les lois et bien-sûr la jurisprudence très fournie dans ce domaine, nécessitent une lecture régulière et fine du droit afin de comprendre les nouveautés pour le présent mais aussi en anticipant l’avenir. L’avocat doit apporter une plus-value en rendant accessibles des notions complexes ou en apportant son expérience en termes de stratégie. 
 

 

« Avoir un coup d’avance et fournir une approche prospective des évolutions constantes du droit du travail préserve de bien des écueils »

 

On le sent bien, votre arrivée chez LEXYMORE concrétise une volonté de faire évoluer votre pratique. Pouvez-vous nous parler des projets sur lesquels vous travaillez ?

 

Pour faire un lien avec votre précédente question, le but affirmé de mon engagement chez LEXYMORE est de m’inscrire dans un projet de cabinet moderne, intégré, ouvert aux nouvelles pratiques (Legal design par exemple) et que je considère plus résilient que ses concurrents face aux demandes du marché.
Le développement du pôle social s’inscrira dans une mutualisation des compétences afin d’améliorer notre offre de services. Par ailleurs, la maîtrise du droit social viendra notamment compléter les offres déployées par les équipes M&A et fiscale dans le cadre de restructurations que ce soit dans le cas d’audits préalables ou en utilisant les outils permettant d’harmoniser le statut collectif ou organisant des statuts différenciés. 

 

 

« La proximité est un enjeu important
de notre spécialité »

 

La structuration d’une offre de formation fait aussi partie de nos objectifs.
La transmission des savoirs est un vrai sujet pour faire progresser nos clients au même rythme que nos propres équipes dans une relation « gagnant-gagnant ». C’est tout l’esprit du cabinet !
En fonction des sujets et en utilisant les nouvelles technologies dont LEXYMORE est adepte, nous souhaitons bâtir des contenus adaptés à chaque besoin : formats longs pour des montées en compétences progressives notamment des fonctions RH mais aussi des concepts interactifs de mises à jour rapides pour faire face à des changements soudains de la matière et faire évoluer efficacement les pratiques quotidiennes des organisations.

 

Je l’évoquais en début d’entretien, votre nom est aussi associé à vos articles juridiques et de nombreuses contributions dans des revues spécialisées. Comment cette activité s’intègre-t-elle dans votre travail quotidien ?

 

L’envie d’écrire des articles m'est venue au fil des ans en constatant que manquait de la documentation me permettant de résoudre les cas pratiques soumis par les clients. Une fois que j’ai apporté la réponse à une problématique nouvelle, j’éprouve le besoin presque vital de rédiger un article sur le sujet pour faire le tour de la question et permettre de faire avancer la doctrine. Les questions inédites des clients sont source d’inspiration, ainsi que toute l’actualité législative. Comment la nouvelle loi va-t-elle être appliquée ? La jurisprudence met des années à apporter une réponse et pourtant les chefs d’entreprise sont obligés de l’appliquer immédiatement, d’où la nécessité d’interpréter et d’anticiper la position du juge.

Certains supports comme Les Échos Judiciaires Girondins m’offrent l’opportunité de vulgariser, pour des chefs d’entreprise de toutes tailles, des questions de droit social qui peuvent les aider au quotidien.

D’autres demandent une approche de recherche et d’innovation, notamment pour des publications comme celles de La Revue Fiduciaire Sociale, La Semaine Juridique Sociale, La Semaine Juridique Entreprise et Affaires, La Semaine Sociale LAMY ou Les cahiers du DRH.
Ces revues juridiques spécialisées exigent une rigueur et une prospection quasi universitaires.

Et nous aurons l’occasion de vous surprendre régulièrement…

Je vous engage d'ors et déjà à nous suivre sur LINKEDIN, vous en découvrirez bien plus !

 

 

Propos recueillis par Pierre LAMAISON - WhatsGoingOn